Meta Object I – La génèse…
Fin des années ’90, le dessin numerique avait déja établis comme empereur Photoshop, bien que d’autres outils (dont le fabuleux Painter) aient tracé leur sillon dans l’histoire des logiciels graphique. Avantage du produit Adobe : cette capacité à intégrer des modules externes spécialisés, les Plugins.
Chaque personne qui aura passé de longues heures sur le logiciel vous expliquera qu’elle a ses Plugins fétiches. Pour la photo, les couleurs, ou même dessiner parfois. J’ai passé de longues heures à expérimenter et mettre au point différents assemblages de textures et paramétrages pour aboutir à la fabrication de ces Méta Objets. Le but ? Construire des objets aux formes abstraites utilisant des textures réalistes.
Les premières séries de Méta Objets sont donc essentiellement des prototypes. Pour l’anecdote, on retiendra que je serais bien incapable de refaire la moitié d’entre eux aujourd’hui car si certaines techniques me sont restées, l’essentiel des essais n’a pas été noté ou mémorisé scrupuleusement.
La construction d’un Méta Objet se fait dans le calme de longues nuits où géneralement le temps se dilate. On peut commencer un projet à 22H et se rendre compte 15 minutes après qu’il est… 4H du matin ! Ces sessions sont réellement absorbantes et entrainent également un autre phénomène : la perte d’échelle. Les images, construites dans la mesure du possible avec la meilleure résolution de l’époque, disposent d’asse de finesse pour qu’on se perde dans les détails. Ainsi on peut zoomer sur le zoom existant d’une partie et explorer différentes interprétation de l’assemblage. Dans ma tête, je voyais idéalement ces visuels projetés sur des murs de 30 mètres.
Entre 1999 et 2007 une quarantaine d’essais ont été validés, élargissant progressivement tant complexité que mixité des principes mis au point. En intégrant des techniques de compositing, les Méta Objets se sont totalement liberé de leur forme purement numérique aux environs de 2004, intégrant des scènes complexes pouvant supporter jusqu’à plus de 200 calques (là où il n’était pas encore possible de les classer en dossiers ;)).
Extraits des collections :
« Eye of the Mystery Machine »