Collection Robopolis
Depuis des années j’ai un problème. Des décennies que ça dure et que ça continue d’envahir mon espace. Plus le temps passe, plus cela empire. Aujourd’hui ils sont partout : dans l’atelier, dans le salon, même dans la chambre. Oui, mes compagnons mécaniques sont une véritable institution : une authentique collection.
Il était donc normal de leur rendre hommage, surtout quand le nombre (plus de 300) et les modèles sont atypiques. Mes compagnons mécaniques couvrent à peu prés toutes les époques, des premiers jouets à ressort des années 1950 aux rutilants Chogokins d’aujourd’hui.
Ce qui fait que je craque pour un modèle et pas un autre ? L’aspect certainement en premier, mais aussi de petits détails. Tantôt l’ingéniosité de ceux qui ont conçu l’objet, c’est le cas pour la série des Zoids qui auraient pu être une vulgaire vague de jouets des années ’80 mais non : il faut voir avec quelle ingéniosité ont été conçu certains modèles qui effectuent des séries de mouvements complexes juste avec un vulgaire moteur à ressort. Et celle du majestueux oiseau mécanique qui pour se mouvoir en équilibre sur ses 2 pattes use de sa queue comme contre-balancier. A d’autres moments ce sont les bouilles improbables des modèles qui me font craquer. Et puis en de rare cas demeure le « must have », un jouet hissé au rang d’icône dans sa catégorie bien avant qu’on y ait pensé, qu’on estime ne pas pouvoir s’approprier vue les côtes indécentes qu’on attribue à la Légende… jusqu’au jour où l’opportunité de bonne affaire se présente.
Les robots m’éclataient déjà tout môme. En post-ado’ j’aurais dû naturellement m’orienter vers la mécanique et le foot mais il n’en était rien : je persistais à guetter des trucs contemporains aux mécanismes subtiles, pas forcément beaux mais technologiques. Puis vient le « après »… on imagine faire sa vie à 2… ces compagnons éléments du décors deviennent gênants pour qui ne veut pas passer pour un attardé.
Les 80 modèles réunis sont resté au placard une bonne décennie, jusqu’à ce que je retombe dessus et que je me dise que ça n’était pas plus couillon que les chats en porcelaine ou les boules à neige, voir carrément mieux. Début 2000 la collection est repartie de plus belle, s’étendant dans ces belles années vintage hors de portée de ma génération et découvrant les multiples facettes du réel empire des robots.
Aujourd’hui c’est plutôt calme. Non seulement ce petit monde me squatte une surface assez importante pour que je n’ai pas envie de céder d’avantage de terrain, mais de surcroit la chasse aux modèles collectors atteint des niveaux très élevés. Pas les miens. Je n’ai pas envie de tout avoir, juste posséder les quelques pièces que j’estime incontournables pour qui veut se régaler d’un voyage dans l’histoire des tin-toys. Il y a donc d’un côté les pièces antiques, hors de portée car dans des prix que seul un taré ou collectionneur chronique pourrait se permettre. Et de l’autre quelques sorties modernes que j’apprécie d’avantage pour leur aspect que leur réelle prise de valeur. Un savant équilibre à gérer tout ça.
La collection Robopolis me permet donc de partager avec vous 2 passions d’un coup : la photo et les robots. C’est une bonne école pour s’entrainer à renouveler ses techniques pack shot. Et quoi de plus jouissif que de sortir un cliché exclusif d’un Rover The Space Dog de 1957 en parfait état juste pour le plaisir et lui remonter sa clé pour le voir se dandiner comme au premier jour de son déballage ? Cette partie là de mes activités est un réel amusement, quelque chose à partager sans se prendre la tête, sans objectif.
Vous pouvez explorer la collection « qui ne sera jamais complète » ^^ du haut de ses 70 clichés actuellement disponibles dans Le Shop.