Rover The Space Dog, 1956. Quel beau jouet dans une période où on osait pas trop lancer de l’humain dans l’espace. Ils ont donc été nombreux ces animaux à échapper plus ou moins glorieusement à la gravitation pour un temps. On gardera parmi les plus connues Laika dont le squelette à parcouru pas mal d’orbites…
Mais bon, Rover chien de l’espace est tout de même un sacré symbole dans cette Amérique qui se réveille avide de consommation. Le truc que traine sur le bitume parfait ce petit garçon de préférence blond, au sourire émaillé, loin de se soucier d’un quelconques plan Marshall ou autre complication d’adulte. Pourtant, sans plan Marshall il n’y aurait probablement pas eût de Rover. Il faut se souvenir que c’est cette après guerre qui à permis au Japon, obligé de se contenter de la manufacture d’objets inoffensifs par la réglementation, d’atteindre la perfection dans l’élaboration de produits sophistiqués optimisant les ressources utilisées. L’appellation même de « Tin Toy » fait directement référence à cet état de fait, des boites de conserves recyclées bien avant que l’écologie devienne un sujet de société, et ce bien souvent en jouets.
Sortis de la maison Yoshia, sorte de Lacoste de l’amusement pour enfants, les Rover The Space Dogs ont fait pétiller pas mal de regards innocents. Leur design déjà, parfaite caricature de l’animal toute droit sortie d’un cartoon. Antenne accompagnée de rivets imprimés pour appuyer l’aspect mécanique de la créature. Et quel spectacle une fois le mécanisme à ressort remonté : Rover avance en se dandinant sur ses roues désaxées, baladant les billes-pupilles qui lui servent d’yeux dans ses demi dômes transparents. Sa mâchoire s’ouvre et se referme tandis que ses oreilles impriment un mouvement d’envol surréaliste au mécha-chien. Pour couronner le tout, son dos s’illumine d’étincelles dans un son typique de lamelle métallique râpant une pierre à briquet.
Rover n’est peut être pas le jouet parfait des fifties mais il s’en rapproche furieusement. Un automate d’anthologie qui, quand vous déballez le carton la première fois, vous fait remonter jusque dans la gorge toutes les sensations qu’a pu avoir ce môme à cette époque en le découvrant. Intenses !
Ce sont autant de raisons qui font que je garde ce robot dans le Top 3 de ma collection et imagine mal un jour m’en séparer, que ce soit lui (version métal) ou son ainé (version rouge, 1957). Peu importe la valeur qu’on leur accorde, ceci est juste un chef d’œuvre de Yoshiya dans l’histoire du jouet.
« Rover The Space Dog – silver edition »
Collection : Robopolis
Date : 2012/2014
Disponible en HD & reproductions dans Le Shop