Gros morceau que celui-là. Il faut se remettre dans le contexte : 1964, la maison Horikawa au Japon domine clairement le marché des robots mécaniques, mais il est temps de passer à autre chose. Surtout concernant les matières premières. Le métal, c’est bien, mais c’est cher. Et là, cette substance issue des industries pétrochimiques va faire de petits miracles : le plastique.
Finies les longues sessions de pliage, courbage, lithographie… on moule, on formalise et le sticker devient un élèment courant de décoration. Tant qu’à pouvoir créer des pièces en partant de zéro, nos tin toys favoris se perfectionnent donc avec de nouveaux mouvements que l’unique moteur électrique permet d’intégrer. Des effets de lumière sur les matières transparentes.
La série « Attack » donnera naissance à de nombreux cousins plus ou moins éloignés. Hors gamme de couleurs & altérations visuelles, on trouvera des variantes avec torse qui s’ouvre sur de lumineuses et bruyantes mitrailleuses. D’autres avec séquence de rotation du torse au bout de quelques pas. Des version avec fumée sortant de leurs canons. Cette génération de robots a rapidement conquis la planète avec ces formats d’environ 20 cm de haut. En trouver aujourd’hui à des tarifs intéressants n’est donc pas un énorme défi, la plupart étant encore fonctionnels (moins le cas pour ceux, fragiles, effectuant une rotation du torse).
Mais si je vous ai précisé la hauteur de l’engin, c’est surtout qu’en réponse au succès de ces séries Horikawa lancera quelques années plus tard de magnifiques versions d’une quarantaine de centimètres, format beaucoup plus impressionnant quand on voit un robot rotate-O-matic se déplacer. Ces derniers sont beaucoup plus difficiles à trouver et se négocient avec peine à des tarifs raisonnables.
Sur leur totalité, la série de « Attack » (visage robot) et « Astronaut » (visage d’astronaute sur corps similaire) représentent facilement autour de 70 produits dérivés autour d’une même architecture amenée par l’honorable maison Horikawa.