« Ouais, les paysages en photos c’est nul. Ça bouge pas. »
On se dit souvent ça sans vraiment oser se l’avouer quand, d’overdoses d’instagraphotolikes, on ferme les yeux et on pense à son paysage idéal. Amusant comme chacun à le sien, unique comme une marque de naissance. Alors pourquoi qu’y serait mieux ton tien ?
Le tout tient à cette alchimie dissimulée : le mouvement dans le paysage. Il y a toujours une gesture, un jet ou un désordre qui organise le panorama. De la mise en volume d’ondes qui remonte à l’aube de la planète. Les failles règlent la danse ; la surface se déchire en élévations. Les airs tourbillonnent, les vents viennent lécher les reliefs. Le tout sous les angles joueurs du soleil.
C’est la principale raison de ces clichés finalisé dans des rendus extrêmes. On use et abuse les tons, couleurs et éclairage. Le temps semble comme partis en fragments autour de quelque chose d’immuable. Le rendu gratte la pupille. Des directions se marquent. S’unissent puis se séparent. Les spectres de dégradés sont ressuscités. Les éléments glissent.
Ne serait-ce ce « je ne sais quoi » dont on a tous déjà entendu de parler ? 😉