Il y a des choses qui ne veulent pas s’effacer. On connait les méthodes et on les applique, mais ça reste quand même. C’est la tâche dans le torchon qui sent bon la lessive. Le bruit de fond sur la pensée du moment. Le goût harmonieux rompu par une odeur inattendue. L’image du pouce léché et de la trace qui se déchire jusqu’à disparaitre dans l’humidité devient fantasme. Ça reste là, même si on frotte avec insitance. Et donc forcément, même quand on y pense pas, on y pense un peu. On essaie plus loin. Quitte à s’endommager définitivement sur certaines parties. Et même si la fréquence tombe, la seule chose qu’on souhaite effacer demeure. Ça reste là. Il faut donc pousser encore d’avantage. Essayer de posséder cette folie choisie, dans le naïf espoir d’être guéri par un doux voile d’ignorance, pour finalement réaliser que cette maladie nous a embrassé pour de bon bien avant qu’on s’en doute.
Et malgré tout…
… ça restera là.
As-tu déjà essayé d’embrasser un clown après une clope ?