Vieille histoire. Simple. La rencontre de fascinantes et temporaires créations venant s’approprier les murs de la ville avec une envie d’en garder une trace car comme tout : rien n’est éternel. C’est comme ça qu’a commencé la collection « Murs Mûrs », à l’opportunité lors des déplacements dans Grenoble ou parfaitement souhaitée lors de cette visite à Paris et des premiers noirs et blancs posés sur pellicule.
La série est toujours restée loin des regards ; je doutais sincèrement de son intérêt. Puis parfois on ressort des pochettes photos. Et là les gens disent « c’est sympa ça… ». Et ce truc presque anodin photographié sans technique devient alors digne d’un certain intérêt. J’ai donc trié une petite centaine d’images pour en extraire moins de 20 à l’époque. Et ai complétement zappé ce projet. ^^
Entre les choses nouvelles posées au fil des années et ces piétons pathétiques de plus en plus rivés à leur vie imaginaire sur smartphone le désir est remonté. Envie de faire gueuler un peu les murs. Ou à défaut, au moins de rendre hommage à ces artistes de l’ombre qui ont avant tout un plaisir à offrir plutôt que de calculer le seuil de rentabilité d’une œuvre. Avec un festival dédié graph’ de rue dans Grenoble cette année, un peu médiocre probablement par sa jeunesse, il ne m’en fallait guère plus pour pousser l’envie au concret.
Voila donc ce que l’on peut trouver pour peu d’être capable de laisse voguer son regard sur ce qui entoure. Il y en a pour tous les goûts, toutes les techniques et sans cette pseudo éternité péteuse des arts calibrés. J’oserais presque dire que ça manque un poil de « à l’arrache » mais bon… la perpétuelle mutation de murs gris de la ville qu’osent enjoliver quelques furieux désintéressés aura tôt fait de me donner tort et pousser à ressortir avec l’appareil. 😉
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