Nous sommes nombreux à baver régulièrement devant ces optiques dont on se sert rarement. Certes, un bon 300 calé sur trépied vous permettra de réaliser de très belles prises de vues d’objets inférieurs à 10 centimètres. Mais si vous voulez aller gratter de la texture au plus profond, cela ne sera pas suffisant.
J’avais lu qu’il était possible, au moyen de bagues d’inversion, d’adapter différents objectifs courants sur un boitier pour en faire des optiques macro. Une amie ayant un de ces objets dont l’auto-focus était mort me l’a donné, j’ai donc testé.
Les bagues d’inversion sont assez courantes et peu chères. Elles permettent de monter à l’envers un objectif d’une marque pour l’associer à un boitier photo. J’ai ici fait l’expérience avec un Nikon D5100 et un objectif Canon 18-55mm.
Le montage est facile, la prise de vue moins. Vous pouvez faire une croix sur toutes les assistances usuelles de votre boitier. Mode manuel obligatoire, seul votre bon sens et votre vision vous sauveront. Vous n’avez plus de mise au point assistée. Il faudra donc caler l’appareil, condamné à la prise de vue d’objets inertes. Votre focale étant très courte (environ 5mm de profondeur dans mon cas), il sera malin de prendre plusieurs vues avec quelques subtiles variations de mise au point. Le plus pénible sera de trouver la bonne vitesse pour ne pas cramer tous les blancs ou plonger dans la sous-exposition.
Les puristes trouveront le système rudimentaire (mais bon, ils ont les moyens de se payer un objectif qu’on sort tous les 6 mois et qui coûte plus de 600€, hem), présentant souvent aberrations & distorsions, mais les amateurs éclairés découvriront un formidable terrain de jeu pour capturer de photos sur une zone réduite à quelques centimètres carrés. De plus, vous participez activement à un recyclage utilisable tout de suite ^^.
